La Corne de l’Afrique comprend quatre pays : l’Érythrée, l’Éthiopie, la République de Djibouti et la Somalie, avec une population totale de 106,2 millions d’habitants répartis sur une superficie d’environ 2 millions de km². Majoritairement constituée de terres arides et semi-arides (70%), cette région est fréquemment exposée à divers risques naturels tels que la sécheresse, les inondations et les épidémies. Sa position géostratégique en fait également une zone de convoitise, souvent au cœur de conflits incessants qui entraînent famines, exodes et crises économiques. Entre 1972 et 2015, la base de données EM-DAT CRED a répertorié 488 événements catastrophiques pour les pays de la région de l’IGAD, incluant ceux de la Corne de l’Afrique. En plus de ces chocs physiques ou anthropiques, les populations locales endurent régulièrement des chocs socio-économiques divers, menant à une paupérisation extrême des ménages.

Ce contexte rend la Corne de l’Afrique l’une des régions les plus troublées et les plus pauvres du monde, posant avec acuité la question du développement. Pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie, l’Institut de Recherche et de Formation Pluridisciplinaire (IRICA) a été fondé pour combler le vide constaté en matière de recherche scientifique. IRICA, dont le champ d’action s’étend à toute la Corne de l’Afrique, est un institut de recherche et de formation pluridisciplinaire. Dans cette région, peu d’organismes de recherche régionaux initient ou participent à des recherches pluridisciplinaires.

Depuis la Corne de l’Afrique, IRICA examine le développement sous toutes ses dimensions en adoptant une approche systémique et pluridisciplinaire, en concentrant ses efforts sur deux domaines principaux : le développement des espaces et des sociétés, et l’amélioration des performances des organisations. Son objectif général est d’identifier les inerties et de promouvoir une réflexion visant à améliorer les comportements et les conditions de vie, dans la perspective d’un mieux-être pour les populations concernées.

Dr Amina SAID CHIRE est géographe, chercheuse et enseignante à l’Université de Djibouti depuis 2005. Elle est spécialisée dans le nomadisme Est-Africain, les migrations et les risques et vulnérabilités qui y sont associés. Elle est experte en développement urbain et social et a mené de nombreuses études dans ces deux domaines (protection sociale, genre, gouvernance politique et démocratique, tourisme responsable, évaluations d’impact des projets de développement urbain, vulnérabilité et résilience). En tant qu’auteure de nombreux articles, elle a coordonné et participé à la réalisation d’ouvrages de référence sur la République de Djibouti, parmi lesquels « L’Atlas de Djibouti » (2007, Éditions du Jaguar), « Djibouti contemporain » (2012, Éditions Karthala) et « Le nomade et la ville à Djibouti » (2012, Éditions Karthala). En 2008, elle a reçu le prix Albert Bernard de l’Académie Française des Sciences d’Outre-Mer pour « L’Atlas de Djibouti » et en 2013 pour « Le nomade et la ville à Djibouti ».

Dr. Abdirachid MOHAMED ISMAIL est titulaire d’un diplôme en Culture et Communication ainsi que d’un doctorat en Linguistique de l’Institut National des Langues et Cultures Orientales (Inalco) à Paris. Il est Maître de Conférences à l’Université de Djibouti, où il a dirigé par ailleurs le Centre de Formation Continue de l’université pendant plusieurs années. Son intérêt pour la linguistique des langues nationales en générale, et du somali en particulier l’a conduit à présider le Comité technique pour la création de l’Académie Intergouvernementale de la langue somali. Il est entre autres coéditeur de l’ouvrage Afmaal.  Il a publié dans de nombreuses revues académiques à comité de lecture et est aussi l’auteur d’une évaluation historique et littéraire de la poésie d’Elmi Bodheri, l’un des plus célèbres poètes somaliens. Le livre est publié en somali sous le titre « Cilmi Boodheri, Jacaylkii taamka ahaa » (2016) et en français sous le titre « Elmi Bodheri, L’histoire d’un amour absolu » (2017). 

Dr Idriss BEXI WARSAMA est actuellement conseiller principal en politiques au PNUD. Il a été professeur de géophysique à l’Université de Djibouti. Il a obtenu son doctorat en géophysique à l’Université Sorbonne Paris Cité et possède deux maîtrises en Physique Fondamentale et en Gestion de l’Environnement de l’Université de Lyon, en France. Il a été chef du Département des Sciences de la Terre à l’Université de Djibouti, et son programme de recherche se concentre sur l’instrumentation de nouveaux capteurs d’humidité du sol pour les ressources en eau et l’agriculture. Le Dr Bexi a également fortement été impliqué en tant que consultant senior auprès des institutions publiques et privées. En tant que boursier Humphrey, il a travaillé pour combiner les méthodes électromagnétiques pour l’humidité du sol (TDR, HYMENET, ENviroSCAN) et les méthodes de télédétection afin d’étudier les ressources naturelles et le changement climatique.

Dr Thomas JONES est un spécialiste en éducation comparative et internationale de développement. Ses recherches portent sur les questions d’éducation dans la Corne de l’Afrique, la politique des ONG et de l’évaluation du projet, et le développement de l’éducation sur la base anglaise. Thomas Jones est titulaire d’un doctorat en Éducation Internationale et Comparative obtenu entre 2010 et 2014 à l’Université du Minnesota. Il possède un ensemble de compétences solides qui incluent le développement international, l’enseignement supérieur, la gestion de programmes, le développement du leadership, les organisations à but non lucratif.

1 Dépôt de la déclaration de l’association le 25 mars 2016 et reconnaissance administrative délivrée le 28 mars 2016

2 Inscription de l’IRICA dans le journal Officiel le 31 mai 2016 !

3 IRICA devient un réseau de chercheurs de 32 membres adhérents aux profils variés.